Monseigneur Mieczysław Mokrzycki était l’ombre de Jean-Paul II… Qu’est-ce que cela fait d’être l’ombre d’un saint ?
– Je faisais tout mon possible pour profiter de cette grâce. Être près du Saint-Père, un homme saint. Et puiser à cette source. C’est une grande grâce.
– Qu’y avez-vous puisé ?
Beaucoup de choses. En regardant le Saint-Père, j’ai appris la prière, une certaine attitude vis-à-vis des autres, la capacité d’écoute et également la paix, la maîtrise de soi et la patience.
– Aujourd’hui, priez-vous Jean-Paul II ?
– Oui, je le prie souvent. Et je lui demande de veiller sur moi, de me guider.
– Et il vous guide ?
– Il me guide et il m’aide. Dans diverses situations. Et je lui en suis infiniment reconnaissant. Ici, à Lvov, j’essaie de mettre en pratique tout ce qu’il m’a appris, cette ouverture pastorale. Je suis timide par nature et cela ne m’est pas facile. Mais je m’y efforce. Avec l’aide de Dieu et du Saint-Père.
– Vous souvenez-vous de paroles de réconfort du Saint-Père ? Lorsque tout n’allait pas selon vos désirs…
– Je ne me souviens pas de paroles bien précises. Mais je vois encore le Saint-Père nous dire : « Nous allons prier. » Il confiait toujours les causes difficiles à Dieu et à la Sainte Vierge. Il faisait tout ce qu’il pouvait, parfois même plus. Le reste, il le confiait à la Sainte Vierge. Il avait en lui une grande paix et une grande confiance. C’est ce qu’il m’a enseigné. J’essais de faire autant que je peux, et de le faire de mon mieux. Et le reste ? Je demande au Seigneur qu’il agisse, que sa grâce soutienne mon ministère, mes paroles, mes actes. Qu’elle aide les gens à comprendre, qu’elle agisse dans leur cœur.
Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008