J’ai toujours aimé la jeunesse

J’ai toujours aimé les jeunes. Pendant mon ministère sacerdotal et épiscopal, ainsi que maintenant, lorsque le Seigneur m’a appelé à servir à la tête de l’Église. Déjà le premier jour de mon pontificat, j’ai dit que la jeunesse était l’espoir de l’Église. Je le répète toujours et à chaque occasion. Je suis convaincu que l’Église de Rome, comme toutes les autres Églises du monde, doit être construite sur le fondement des efforts des jeunes. Ils sont une génération qui contient déjà un avenir. L’avenir se construit à travers les jeunes.
Les jeunes que j’ai rencontrés m’ont donné la certitude que notre monde a un avenir grâce à eux. Je l’ai ressenti en Italie, au Mexique, en Pologne, en Irlande, aux États-Unis, aux Philippines, au Japon et en Afrique. D’où vient ce ressenti? Je l’ai eu en voyant tant de jeunes, en bonne santé, pleins de générosité et, fort heureusement préoccupés par les restrictions imposées par la civilisation du permissivisme, du gaspillage et des inégalités. Si, à un moment donné, de nombreux jeunes ont suivi cette civilisation, suivant la tendance naturelle à tout ressentir dans leur vie, la vie sur la vague des courants dominants, beaucoup d’entre eux en reviennent aujourd’hui. De petites communautés de jeunes s’épanouissent un peu partout, dans la réflexion et la prière pour avoir le courage d’aller à contre-courant du mode de vie qui détruit la personne humaine et la société.

Jean Paul II. Autobiographie
Editions « Wydawnictwo Literackie », 2005