Le père Stanisław Dziwisz lui administre la dernière onction car il s’attend à ce que Jean-Paul II puisse ne pas survivre. Puis le professeur Crucitti rejoint l’opération qui allait prendre près de six heures et changer le monde entier. La conversation que j’ai eue avec lui huit ans plus tard, est l’un des moments les plus importants de ma vie. Je le savais déjà avant même de lui demander ce qui se passait cette nuit-là quand il a sauvé la vie du Pape. Je savais que je lui poserais la question qui pourrait changer radicalement ma vie: « Pouvez-vous vraiment me montrer une image qui prouve l’existence de Dieu? » Avant même notre rencontre, le professeur Crucitti m’a fait comprendre que, comme tout médecin, il était lié par le secret médical et qu’il n’allait pas révéler les secrets médicaux de ses patients. Mais ce n’était pas ce que j’attendais de lui. (…) Enfin, je lui ai posé cette question qui me tenait tellement à cœur:
– Cette radiographie montre-t-elle que Dieu existe?
Il m’a regardé et a médité un instant, puis a de nouveau décrit l’image de la situation sur un morceau de papier.
– La balle a percé le ventre du Pape et a déchiré un fragment de l’intestin, elle aurait dû toucher les organes vitaux et les vaisseaux sanguins, mais elle a adopté une trajectoire très particulière.
– Pourquoi particulière?
– Il semblait que quelque chose d’invisible modifiait la direction de la balle, l’éloignait de tous les organes, comme si elle avait tourné dans le corps du Pape, ce qui est en fait impossible.
– Voulez-vous dire qu’une force mystérieuse a modifié la trajectoire de la balle et que le Pape aurait été mort si la balle n’avait pas rebondi dans son corps sur un obstacle indéfini? C’était quoi ? Un miracle dans le corps du pape?
– Je suis médecin, pas théologien, mais je sais ce que le pape Jean-Paul II a dit: « Une main tirait, mais une autre main guidait la balle. » Je pense qu’il avait raison. Il était impossible à la balle de se déplacer en zigzag. Quelque chose a modifié sa trajectoire. Bien sûr, des rumeurs se sont répandues dans toute la ville de Rome selon lesquelles ce n’est que par miracle que le pape a pu survivre à l’attentat.
Andreas Englisch – Guérisseur. Miracles de Saint Jean-Paul II – Éditions WAM. Cracovie 2015
