La prière et la confession étaient les fondements spirituels sur lesquels le père Karol, vicaire de la paroisse Saint Florian, a basé son travail pastoral avec les étudiants, ce qui était à l’époque une entreprise pionnière. Dans le même temps, il a maintenu des contacts avec des étudiants et des professeurs, convaincus alors, au milieu des années 1950, période du communisme dominant, que l’avenir de la Pologne dépendait de l’éducation et de la formation des milieux universitaires. A la paroisse Saint Florian, le père Karol a rassemblé des étudiants en devenant leur guide spirituel. Il leur a surtout appris à prier. Il encourageait la participation aux sacrements, en particulier l’Eucharistie. Il les éduquait en anthropologie théologique et philosophique, montrait comment vivre en communauté, en respectant les autres. Il partait en randonnée avec eux en kayaks ou à la montagne. Ce fut son fameux “apostolat de tourisme”.
Comme de telles activités étaient interdites, il s’habillait en touriste afin de ne pas être reconnus par les services de sécurité et les jeunes l’appelaient «Tonton». C’est ainsi qu’il a créé un groupe de personnes unies principalement par la parole de Dieu, mais aussi par la pensée, le souci de la patrie et le désir de grandir ensemble. Karol Wojtyła a également poursuivi cet apostolat en tant qu’archevêque et cardinal. Il rencontrait cette communauté lors des différents temps forts et des rencontres de discussion et de prière. Il les rejoignait lors de pèlerinages dans les sanctuaires tels que Kalwaria Zebrzydowska ou Częstochowa, où il allait écouter – comme il disait souvent – le cœur de la Mère.
Il les a accompagnait aux différentes étapes de leur vie, bénissant les mariages, baptisant leurs enfants, alliant amitié et véritable pastorale.
Tout en restant un ami, il était avant tout un père, un guide spirituel et un berger.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Editions TBA komunikacja marketingowa – Varsovie 2007