– Jean-Paul II tenait beaucoup à ces rencontres avec de vieux amis, paraît-il ?
– Il es souvenait toujours d’eux. Le dernier rassemblement d’anciens camarades d’école à Castel Gandolfo a duré huit jours. C’était en 1998, pour le soixantième anniversaire de leur baccalauréat. Ils ont chanté ensemble, prié, se sont promenés, et ils ont chanté, bien entendu. (…) Et lorsque nous préparions un voyage en Pologne, il disait toujours qu’il aimerait rencontrer untel ou untel. Nous devions le savoir à l’avance, car il fallait organiser des laissez-passer spéciaux pour tous.
– Où ces rencontres avaient-elles lieu ?
– Habituellement, ils se rendaient à la résidence ou à la sacristie, après la messe. Nous devions toujours chercher un moment libre. Alors, le Saint-Père pouvait rencontrer ses connaissances, ses amis. Mais il ne s’agissait pas de longues rencontres. Seulement un mot d’accueil, quelques phrases. Rien que ça, mais déjà ça. J’ai toujours admiré le Saint-Père notamment pour cela ; quoiqu’il portât sur ses épaules tous les problèmes de l’Eglise et du monde, il se souvenait de veiller à organiser une rencontre avec quelqu’un de son entourage des camps de kayak ou de Wadowice, par exemple du club de théâtre. Si cela n’avait dépendu que de lui, il aurait accordé beaucoup plus de temps à chacun de ses hôtes. Mais tout dépendait du programme bien chargé du voyage et des dizaines d’autres objectifs à réaliser.
Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008