Voici que nous montons à Jérusalem

“Voici que nous montons à Jérusalem” (Mc 10, 33). Par ces paroles, le Seigneur invite les disciples à parcourir avec Lui le chemin qui, de la Galilée, mène au lieu où s’accomplira sa mission rédemptrice. Ce chemin vers Jérusalem, que les évangélistes présentent comme le couronnement de l’itinéraire de Jésus sur terre, constitue le modèle de la vie du chrétien, engagé à la suite du Maître sur la voie de la Croix. Cette invitation à “monter à Jérusalem”, le Christ l’adresse également aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui. Il l’adresse avec une force particulière au moment du Carême, temps favorable pour se convertir et pour retrouver la pleine communion avec Lui, en participant intimement au mystère de sa mort et de sa résurrection.

Pour les croyants, le Carême est donc une bonne occasion pour se livrer à une profonde révision de vie. Dans le monde contemporain, aux côtés de généreux témoins de l’Évangile, il y aussi des baptisés qui, face à l’appel exigeant à entreprendre la “montée vers Jérusalem”, prennent une attitude de sourde résistance et parfois même de rébellion ouverte. Ce sont des situations où l’expérience de la prière est vécue de façon plutôt superficielle, de sorte que la parole de Dieu n’a pas d’incidence sur l’existence. Nombreux sont ceux qui n’accordent aucune signification au sacrement même de la Pénitence et qui ne considèrent la célébration eucharistique dominicale que comme un devoir à remplir.

Comment accueillir l’invitation à la conversion que Jésus nous adresse aussi durant ce Carême ? Comment parvenir à un sérieux changement de vie ? Il s’agit avant tout d’ouvrir notre cœur aux messages parlants de la liturgie. La période qui prépare à la Pâque représente un don providentiel du Seigneur et une possibilité précieuse pour s’approcher de Lui, en rentrant en nousi-mêmes et en nous mettant à l’écoute de ses inspirations intérieures.” –  Ioannes Paulus II