FOT0: Henryk Przondziono

Tout le monde était content d’avoir eu cette idée (1e partie)

Ce refus était incompréhensible. Le cardinal Etchegaray s’est rendu en Irak pour organiser la visite. Les forces internationales ont déjà annoncé qu’elles seront en mesure de garantir la sécurité. Pendant ce temps, après une longue attente, nous avons réalisé le « non » de Saddam Hussein. Très poli, motivé par trop de risque. Mais était-ce la vraie raison ?

Pour « adoucir » l’amertume du refus, les évêques irakiens ont apporté en cadeau au pape une brique de la maison d’Abraham. Et le Saint-Père répondit : “Et dire que j’ai toujours pensé qu’Abraham vivait dans une tente…”

En tout cas, sur la route de son pèlerinage, Jean-Paul II a également eu l’occasion de suivre les chemins du monde musulman. Il est allé au Caire, au mont Sinaï, puis en Jordanie, au mont Nébo, en terre palestinienne, à Bethléem, à Jérusalem, au Dôme du Rocher, l’un des lieux les plus saints de l’Islam.

Mais qui aurait pu prévoir ce qui s’est passé un an plus tard ?

Je dois avouer que trois mois avant le voyage du Saint-Père en Syrie, on n’en savait rien. Cela n’a jamais été mentionné. Non seulement à cette occasion, mais aussi plus tôt. Au Caire ou à Jérusalem, personne n’a invité le pape à entrer dans un temple musulman. Je ne sais pas, peut-être par délicatesse, se doutant que la proposition l’embarrasserait.

Puis une invitation est venue à l’improviste de Damas. D’un côté, c’était l’idée des autorités syriennes, et de l’autre, c’était la pression des milieux islamiques. Mais ils étaient tous d’accord. Et heureux que cela leur soit venu à l’esprit. Et qu’ils en ont décidé ainsi.

 

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.

Maison d’édition TBA. Varsovie 2007