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Son organisme était épuisé

Mgr Mieczysław Mokrzycki rappelle que lorsqu’ils programmaient une visite en Pologne, le Saint-Père disait par exemple: „Je ne suis pas encore allé dans tel et tel diocèse.” Et les organisateurs se cassaient la tête pour trouver une occasion qui permette à Jean-Paul II de se rendre dans un diocèse donné. « On choisissait alors un événement, un anniversaire de la fondation de ce diocèse ou une béatification. C’était cela qui commandait habituellement la visite. Lors de son voyage de 1999, le Saint-Père a aussi visité des diocèses où il n’était pas encore allé. Nous sommes allés entre autres à Pelplin, à Elbląg, à Licheń, à Bydgoszcz, à Toruń, à Ełk, au bord du lac Wigry , à Siedlce, à Drohiczyn, à Sandomierz, à Zamość, à Łowicz. C’était un voyage au rythme très intensif. »

– Il était tellement intense qu’à votre arrivée à Cracovie, le Pape était à bout de forces.

– Son organisme était épuisé. Chaque jour, le Saint-Père visitait deux diocèses, célébrait une messe le matin, ensuite une liturgie de la Parole. En fait, il n’a pas supporté cela physiquement. Je ne l’avais jamais vu aussi faible. Il réagissait à peine. Il était hors de question pour lui de se rendre à Błonia (grand terrain à Cracovie où ont lieu les grandes rencontres, les messes notamment). Nous voyions qu’il désirait beaucoup y aller, mais il ne disait rien, il n’en avait pas la force.

– Et des centaines de milliers de personnes ont attendu à Błonia sous la pluie.

– Lorsqu’à 8h30, Joaquin Navarro-Valls a informé les médias que le Saint-Père avait de la fièvre, qu’il était faible et que, pour cette raison, il fallait décommander tous les projets de ce jour, personne n’a quitté Błonia ; tout le monde y est resté pour prier, notamment à l’intention du Saint-Père. C’était incroyable. Il en fut de même à Gliwice, où finalement nous ne sommes pas allés non plus. Il restait à décider que faire ne Stary Sącz où, le lendemain, le Saint-Père devait canoniser la bienheureuse Kinga.

– Cela le préoccupait-il ?

– Oui.

Avec l’accord de Mgr Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »

Edition M, Cracovie 2008