Il qualifiait la vérité sur la résurrection du Christ comme “de pierre angulaire de notre foi”, et le jour de la Résurrection – “du début d’une nouvelle espérance”. Il a rappelait les premières paroles du Ressuscité qui, entrant par la porte fermée du Cénacle, a salué les Apôtres en disant : “La paix soit avec vous”. Dès la première année de son pontificat, Jean-Paul II expliquait ce que signifiait cette paix. “La paix des consciences et la paix des cœurs”- a-t-il déclaré. – Cette paix ne sera possible que lorsque chacun de nous sera conscient qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les hommes – frères du Christ, aimés de lui jusqu’à la mort – soient assurés d’une vie digne des enfants de Dieu dès le premier instant de leur existence “. Commencez par vous-même – l’ancien secrétaire expliquait les paroles du Pape. Comme cette résurrection, laissez cette paix être amenée en vous en premier lieu. Le Saint-Père a voulu que nous nous nourrissions de la joie de la résurrection du Christ pour nous changer et changer le monde en mieux. “Que le Christ ressuscité suscite en tous, chrétiens et non chrétiens”- disait Jean-Paul II en 1979- un sentiment de solidarité et d’amour généreux pour tous nos frères qui sont dans le besoin. Il l’a dit plusieurs fois, mais quand il l’a dit le dimanche de Pâques, cela ressemblait à un défi. Comme s’il voulait nous dire : Soyez bons avec vous-mêmes – a dit l’archevêque – parce qu’un homme innocent – Jésus-Christ – a donné sa vie pour vous, pour vos péchés. Appréciez-le et faites aussi quelque chose pour les autres. Comparé au sacrifice de la vie, toute autre sacrifice sera à portée de main. Ici et maintenant. Un sage prêtre m’a dit un jour qu’il ne faut pas attendre pour faire le bien. Que si nous sentons que nous devons aider quelqu’un, pardonner à quelqu’un, parler à quelqu’un, nous devons le faire dès que possible. Ce que Jean-Paul II a dit aussi à l’occasion du message de Pâques était toujours un tel appel à faire le bien, et à le faire immédiatement – a déclaré Mgr Mokrzycki. On avait envie d’agir immédiatement. C’était une grande sagesse. Et le grand charisme du Saint-Père. Sa vie et ses paroles changeaient les cœurs des gens. Jean-Paul II espérait beaucoup changer nos cœurs.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013