Réflexions sur le pontificat de Benoît XVI – 2e partie

Son enfance a été marquée par le calme des Alpes bavaroises, le folklore des gens dévoués à Dieu, et elle est devenue pour lui une authentique source d’inspiration de prière, de rencontres avec Dieu dans l’Eucharistie et une grande sensibilité à la musique. Le regard de ce monde, des gens, façonnait en lui le sourire du silence de l’éternité ! Certains éléments du paysage bavarois, son type de religiosité, deviendront des éléments du pays de son esprit !

Le massacre de nations que fut pour lui la Seconde Guerre mondiale a été révélé dans son témoignage poignant à Auschwitz et dans d’autres lieux d’extermination ! Joseph Ratzinger n’a pas succombé à la vague de l’époque. Il ne s’est pas laissé aveugler par la propagande fasciste, mais il a réussi à s’en défendre ! A-t-il déjà guéri la blessure infligée à nos “frères aînés dans la foi” et à d’autres nations, y compris les Polonais ? Déprimé, il ne voyait aucune issue à la situation de l’Europe : souffrant, il ne pouvait pas se soigner avec la musique du piano. Il a trouvé la force dans la prière !

La vocation sacerdotale est un temps d’expérience de la présence illimitée de Dieu. Ratzinger entre au séminaire, où il rencontre beaucoup de nouvelles personnes. Il est heureux en tant que prêtre. Dieu le fascinait certainement. Il était présent dans la formation de son identité.  Il était et est pour lui amour et orientation vers les autres. La conscience du rôle important de la prière lui a appris à ne pas voiler Dieu dans la liturgie, la théologie et dans toute vie. Il sait bien que la prière a le pouvoir de salut.

Cette forme de sacerdoce l’accompagnera tout au long de sa vie. Le sacerdoce a été vécu par lui dans tous les cas comme un “événement” qui a façonné sa personnalité. On peut dire avec certitude que l’ordination sacerdotale est l’entrée dans un ministère spécifique, qui s’exerce ensuite avec un dévouement encore plus grand dans le ministère épiscopal. Les défis du ministère de la prêtrise ont éveillé en lui le désir d’une plus grande perfection spirituelle. Ratzinger pouvait mûrir non seulement en étant pour les autres, mais aussi dans la solitude !

Père Alexandre Pietrzyk Sac

Voix catholique (Głos Katolicki) no. 11/ 2013