Le plus beau, car le plus simple, le sens du Vendredi Saint a été raconté par le Pape aux jeunes qui arpentaient les rues de Paris sur le chemin de la croix dans le cadre des Journées Mondiales de la Jeunesse, en 1997 : « À travers la faiblesse d’un homme humilié et méprisé, Dieu nous a manifesté sa toute-puissance. Jésus, l’Innocent, acceptant librement d’aller jusqu’au bout de l’obéissance à son Père qui l’a envoyé, s’est fait le témoin de l’amour sans limite de Dieu pour tout homme. Le mystère de notre salut se réalise dans le silence du Vendredi Saint où un homme abandonné de tous, portant sur lui le poids de nos souffrances, est livré à la mort sur une Croix, les bras grands ouverts, en geste d’accueil de tous les hommes. Quelle preuve de plus grand amour ? Mystère difficile à concevoir, mystère de l’amour infini ! Mystère qui inaugure le monde nouveau et transfiguré du Royaume. Sur cette croix le mal a été vaincu; de la mort du Fils de Dieu fait homme a jailli la vie. Sa fidélité au dessein d’amour du Père n’a pas été vaine, elle l’a conduit à la résurrection ».
C’est pourquoi le Vendredi Saint a été pour lui avant tout un jour de miséricorde et d’amour. Et c’est probablement pourquoi, Jean-Paul II a présenté aux jeunes, en avril 1984, à la fin du Jubilé Extraordinaire de la Rédemption, la Croix de l’Année Sainte, également connue sous le nom de Croix des Journées Mondiales de la Jeunesse. Le même qui fait encore avec eux des pèlerinages à travers le monde. Sur la croix sont gravées en quatre langues, les paroles que le Pape a prononcées aux jeunes de Rome: « Portez-la à travers le monde en signe de l’amour de Jésus pour l’humanité et proclamez à tous que seul le Christ, mort et ressuscité , apporte le salut et la rédemption ».
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tous”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013