Les voyages en dehors de Rome étaient une distraction agréable. Une fois par mois, les mardis.
– Souvent à la montagne?
– Le plus souvent dans les montagnes des Abruzzes. A deux heures de route du Vatican. Je n’ai pas participé à tous les voyages car j’avais beaucoup de travail au bureau. Le père Stanisław accompagnait toujours le Pape, souvent avec le père Czesław Drążek, jésuite, chef de l’édition polonaise de “L’Osservatore Romano”, le cardinal Stanisław Ryłko et le nonce, Mgr Henryk Józef Nowacki. Le but des voyages était de se reposer. Je me souviens qu’une fois arrivés sur place, nous discutions pendant environ une heure et nous admirions les superbes vues. Plus tard, à la demande du Saint-Père, nous le laissions seul. Il priait le chapelet et méditait des passages de la Bible. Ensuite, nous allions à l’endroit convenu et prenions notre repas. Après le repas, le Saint-Père écoutait les livres que l’on lui lisait. Plus d’une fois, nous nous sommes assis autour d’un feu de bois. Dans la soirée, nous retournions au Vatican.
– C’étaient des voyages secrets?
– Je le pense. Pourtant, après mon retour, j’ai entendu à plusieurs reprises que le Pape avait quitté le Vatican, vers un tel endroit. Il s’est avéré que tout ne peut pas être gardé secret.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki : “Secrétaire de deux papes – conversation avec Mgr Mieczysław Mokrzycki” – édition Wydawnictwo Literackie.