Dans la chapelle il y avait aussi le Chemin de Croix. L’archevêque Mokrzycki dit qu’il était aussi en bronze. Sur un mur, une plaque de la taille d’une porte et toutes les stations qui s’y trouvent – des reliefs contemporains. Là, Jean-Paul II célébrait le chemin de croix quand le temps était mauvais. Il allait toujours à la terrasse quand il faisait beau. Cependant, avant le premier vendredi du Carême il y avait le Mercredi des Cendres. Et le début de cette route à travers le désert. La route de la vérité, de la compréhension de soi-même, mais également, comme nous le rappelait Jean-Paul II, de la compréhension du mystère de la croix qui donne “un sens à nos vies”. Le Mercredi des Cendres, l’ambiance était différente à la maison dès le matin ”, explique Mgr Mokrzycki. C’était comme si ce temps de jeûne commençait. Plus de paix, de concentration, encore plus de prière. Audience générale le matin, office expiatoire à Sainte-Sabine l’après-midi. Le Saint-Père saupoudrait de cendres les têtes de cardinaux, évêques, moines, mais aussi symboliquement de quelques laïcs. Je demande qui saupoudrait la tête du Pape. L’archevêque dit que c’était le cardinal titulaire de cette basilique. Le Saint-Père contemplait le Mercredi des Cendres – dit-il. Mais il en parlait peu. À l’occasion de la messe, il disait parfois que le carnaval de cette année était court. Ou que Pâques étaient proches. Il répétait aux gens du monde entier: “Repentez-vous et croyez en l’Évangile.” Et il expliquait que cet appel était le début de la route de la conversion et du renouveau. Par la prière, le jeûne et l’aumône. Une année, il a dit carrément que le Carême ainsi vécu purifie nos yeux. Et que si nous prenons cela au sérieux, à la fin de la route à travers le désert nous “verrons plus clairement le visage du Dieu vivant”.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde” – édition Znak, Cracovie 2013.
