Nous voulions lui consacrer toute notre énergie et nos compétences

– Vous vous leviez à …?

– Entre 5h30 et 6h00

– Et vous alliez réveiller le pape?

– Non, le Saint-Père ne dormait plus. Habituellement, il dormait six heures et demie. Il se levait tôt, entre 5h00 et 5h30. Il se réveillait seul. Il avait un réveil dans sa chambre, mais je ne me souviens pas l’avoir vu utiliser.

– Et quand il était malade, dans les dernières années du pontificat?

– C’est le secret de la maison papale. Je peux seulement dire qu’il pouvait toujours compter sur notre aide. Je parle souvent du travail au Palais apostolique. Mais c’est un mot inapproprié et imprécis. Cela ne reflète pas ce que chacun de nous ressentait. Le père Stanisław, les moniales … Ce n’était pas un travail au sens commun. Nous voulions lui consacrer toute notre force et nos compétences, au service du saint. Avec un dévouement total, avec joie. Quand le Pape avait besoin de nous, quelqu’un était toujours là pour lui. C’était comme ça jusqu’à la fin.

– Le Pape se levait et …

– Il priait. Puis il prenait une douche, toujours froide. Comme il disait: pour la santé. Et il s’apprêtait à se rendre à la chapelle pour la méditation et la messe.

-Vous l’attendiez dans la chapelle?

– Souvent le Saint-Père était là avant. Il sortait une liste d’employés du Vatican. Deux cartes avec les noms de personnes de la Secrétairerie d’État, des congrégations, des conseils pontificaux et d’autres institutions. Il lisait tous les noms lentement, puis il priait. À la fin, il faisait le signe de la croix au-dessus du papier, bénissant chacun des employés. Un peu avant 7h00, le père Dziwisz accueillait les invités qui sont venus à la messe. Il les conduisait dans la chapelle. Le Saint-Père était plongé dans la prière. Il ne se laissait pas distraire, il ne regardait pas les gens qui entraient. À 7 h 00, la messe commençait.

 « Secrétaire de deux papes » – une interview avec Mgr Mieczysław Mokrzycki – Wydawnictwo Literackie.