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Nous n’abusions pas du temps du Saint-Père

– Les fidèles ont vu Jean-Paul II lorsqu’il confessait un fois par an dans la basilique Saint-Pierre. C’était uniquement ce jour-là ? Si quelqu’un venait au Palais Apostolique et désirait être confessé par le Pape?

– C’est arrivé aussi, mais très occasionnellement. Par exemple un ami proche de Cracovie venait et demandait au Pape de le confesser. Bien sûr qu’il l’a fait.

– Les prêtres secrétaires se confessaient également auprès de Jean-Paul II?

– Non non! Nous n’abusions pas du temps du Saint-Père. Les membres de la maison bénéficiaient de la présence du confesseur papal.

– Est-ce que quelque chose d’inattendu se produisait lors des rencontres avec les fidèles?

– Bien sûr, les gens réagissaient de différentes manières. Avant tout, ils montraient un grand respect. Je me souviens que quelqu’un a dit que lorsqu’il vient chez le pape, il doit se confesser pour être pur, sans péché.

Lorsque je me tenais à côté du Saint-Père, j’ai vu plus d’une fois combien de personnes ne pouvaient pas prononcer un mot, par émotion. Une fois, un de mes amis de l’école primaire est venu au Vatican. Un professeur sérieux, maître de conférences à l’université. Il s’est présenté avec sa femme et sa fille. Il a demandé s’il pouvait poser au Saint-Père une question qui était importante pour lui. “Bien sûr” – répondis-je. Le lendemain, après à la messe,  il s’est approché avec sa famille, s’est agenouillé devant le Pape et rien … Il n’a pas pu prononcer un seul mot. Dans l’après-midi, je lui demande: «Janusz, pourquoi n’avez-vous rien dit? Tu avais tant de choses dire au Pape. ” Et il a dit qu’il était paralysé et qu’il n’avait pas la force de parler.

“Secrétaire de deux papes – conversation avec Mgr Mieczysław Mokrzycki” – édition Wydawnictwo Literackie.