Nous avions encore de l’espoir

 Quand le pape a-t-il commencé à mourir?

– Le jeudi matin pendant la Messe. Même s’il était très faible, il a décidé de la célébrer. Il a eu des frissons pendant la messe. Après l’acte de pénitence, le père Dziwisz a suggéré que nous retournions dans la chambre, mais le Saint-Père n’était pas d’accord. Il a décidé de terminer la messe et ce n’est qu’après que nous sommes retournés dans la chambre. Il était très faible. Vers 11 heures, la température a grimpé à 40 ° C et la tension a commencé à baisser. Le Saint-Père ne pouvait pas respirer. Nous avons eu peur. Nous avons appelé le médecin et il a constaté l’infection généralisée de l’organisme.

– Saviez-vous déjà que c’est le début de la fin?

– On ne le pensait pas. Aujourd’hui, je sais que c’était comme ça. Nous avons ressenti une grande anxiété parce que quelque chose a soudainement changé. Nous ne savions pas pourquoi. Nous partagions sa souffrance depuis longtemps, mais son état était stable. Et ici on a vu au moment de le déshabiller. Il tenait à peine debout et tremblait de partout. On a dû le soutenir plus fort pour qu’il puisse se déshabiller et se recoucher.

– L’infection est venue soudainement?

– Oui. Nous avions encore de l’espoir, mais les médecins nous ont dit qu’il n’y avait plus aucun espoir.

 

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Mardi était son jour préféré”
Maison d’édition M, Cracovie 2008