C’était déjà la guerre du Golfe. Puis, l’inattendu et l’épouvantable attentat du 11 septembre sur World Trade Center : l’explosion d’un nouveau terrorisme meurtrier à l’échelle planétaire. La « réponse » des États-Unis contre l’Afghanistan fut immédiate, mais provoqua un véritable massacre. Enfin, la seconde guerre en Irak, encore plus inutile et injuste que la première.
Le Saint-Père ne justifia jamais le terrorisme. À plus forte raison, il ne pouvait pas ne pas condamner un terrorisme qui prétendait tuer au nom même de Dieu. Pour lui c’était un véritable blasphème ! Mais il chercha à aller aux origines de ce terrible phénomène et comprit que l’une des raisons des réactions violentes du monde arabe était la pauvreté qui empêchait ces populations d’accéder à l’éducation et au développement. L’attaque des Tours jumelles fut pour lui un coup terrible. Quand il l’apprit, quand il vit ces terribles images à la télévision, il alla à la chapelle et pria longuement pour les victimes, pour ces pauvres victimes innocentes. Mais ensuite, quand il y eut toutes ces autres victimes en Afghanistan, parmi lesquelles beaucoup d’enfants, Jean-Paul II, en appelant aux sentiments non pas chrétiens seulement mais humains, dénonça ce conflit et sa légitimité. Je me rappelle qu’il répétait sans cesse et avec angoisse : « Mais comment peut-on considérer ce conflit comme juste ?! »
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013