Lettre du Saint-Père Jean-Paul II aux membres de la Confédération de l’Oratoire de saint Philippe Néri – première partie.

A l’occasion de la commémoration de 400e anniversaire de la mort de saint Philippe Neri, florentin de naissance et romain par choix, je suis heureux de m’adresser à tous les membres de la Confédération de l’Oratoire, pour rappeler l’exemple de la sainteté du Fondateur et pour renforcer en chacun l’œuvre de la foi, l’effort de l’amour et une espérance durable (cf. 1 Thess. 1 : 3). )

La figure du “Saint joyeux”, pleine de charme, garde encore aujourd’hui intact l’irrésistible séduction qu’il exerçait sur tous ceux qui l’approchaient pour apprendre à connaître et à expérimenter les sources authentiques de la joie chrétienne. Passant en revue la biographie de saint Philippe, nous sommes  émerveillés par la manière joyeuse et facile avec laquelle il a su éduquer, se tenant aux côtés de tous avec une approbation fraternelle et une patience. Comme on le sait, le Saint avait l’habitude de résumer son enseignement par de courtes maximes, pleines d’humour : « Sois bon si tu le peux » ; « Que les scrupules et le découragement sortent de ma maison » ; « Soyez humble et doux »; « Un homme qui ne prie pas est comme un animal » ; et, levant la main à son front; « La sainteté se tient  dans l’espace de trois doigts ».

Sous l’apparence du ton légère de ces « maximes » et de bien d’autres, on peut découvrir la profondeur et une connaissance réaliste de la nature humaine et de la dynamique de la grâce qu’il a acquis. Dans ces enseignements courts et concis, il a transmis l’expérience de sa longue vie et la sagesse d’un cœur habité par l’Esprit Saint. Ces aphorismes sont maintenant devenus une sorte d’héritage de sagesse pour la spiritualité chrétienne.

Le Vatican, le 7 octobre 1994

Jean-Paul II