Le28 juillet 1948 – LE PERE  KAROL WOJTYŁA EST NOMME VICAIRE À NIEGOWIĆ

« À mon retour à Cracovie, j’ai trouvé ma première nomination de la Curie métropolitaine. Le Prince métropolite était alors à Rome et j’ai appris sa décision par ce courrier. J’ai accepté cette nomination avec joie. D’abord j’ai appris comment me rendre à Niegowić et je suis allé là-bas le bon  jour. J’ai pris un bus de Cracovie à Gdów et de là, un paysan m’a conduit en direction du village de Marszowice, puis m’a conseillé de suivre le sentier entre les champs, car il était censé être le plus court. Au loin, l’église de Niegowić était déjà visible. Et c’était la saison de la moisson. Je me suis promené entre les champs  fauchés et ceux qui attendaient de l’être. Je me souviens qu’à un moment donné, lorsque j’ai franchi la frontière de la paroisse de Niegowić, je me suis agenouillé et j’ai embrassé le sol.

J’ai probablement appris ce geste de saint Jean-Marie Vianney. Dans l’église, je me suis incliné devant le Saint-Sacrement, puis je suis allé me ​​présenter au curé de la paroisse. Le père Kazimierz Buzała, doyen de Niepołomice et curé de Niegowić, m’a reçu très chaleureusement et, après une courte conversation, m’a montré l’appartement du vicaire “- c’est ainsi que Jean-Paul II a évoqué sa première rencontre avec Niegowić, dans son livre “Don et Mystère”.

“Et c’est comme ça que mon travail pastoral a commencé dans ma première paroisse. Cette mission, remplie des tâches ordinaires de vicaire et de catéchiste, n’a duré qu’un an. J’ai enseigné le catéchisme dans cinq écoles primaires, dans les villages appartenant à la paroisse de Niegowić, où j’ai été transporté avec une charrette ou une calèche. Je me souviens de la gentillesse des professeurs et des paroissiens. Les classes étaient toutes différentes, certaines calmes, d’autres agitées. À ce jour, je me souviens du silence et de la concentration qui régnaient dans les salles de classe quand je parlais de la Passion du Seigneur pendant le Carême. »

Jean-Paul II, « Don et mystère », Cracovie 1996, p. 59-60