Jean-Paul II confessait malgré la maladie, malgré sa faiblesse, chaque année, le Vendredi Saint. Comme le dit Monseigneur Mokrzycki, ce n’est que lors du dernier Vendredi Saint, quelques jours avant sa mort, qu’il n’a pas pris sa place dans le confessionnal.
– Qui confessait le Pape ?
– Le Saint-Père avait son confesseur privé. Plusieurs confesseurs se sont succédé durant son pontificat.
– S’agissait-il de quelqu’un du Vatican ?
-C’étaient des prêtres travaillant à Rome, que le Saint-Père connaissait bien. Plutôt des prêtres du milieu polonais. (…) Jean-Paul II se confessait une fois par semaine, il communiait chaque jour. Aucune de ces communions n’a été prise en photo, et c’est dommage, car, comme le dit son secrétaire, un tel cliché aurait constitué une photo peu commune. Le Pape, successeur de saint Pierre, évêque de Rome, devant le confessionnal, recueilli devant l’Hostie, les yeux fermés. Désirant se réconcilier avec Dieu et recevoir le Corps du Christ. Chaquejour.C’étaitsa vie, son quotidien. Il était pour tout le monde, mais il était surtout pour le Christ. Le second secrétaire raconte cet autre monde vers lequel le Pape voyageait chaque jour. Ils savaient bien que, lorsqu’il était là-bas, il ne fallait pas le déranger. Et il y était souvent, le plus souvent possible. Le visage recueilli, les yeux clos… Ensuite, lorsqu’il les ouvrait de nouveau, s’y lisait toute la profondeur de sa prière. « Ils étaient alors unis, dit Monseigneur Mokrzycki. Et c’est par cette unité que le Saint-Père désirait parler aux gens. C’est lui qui a établi l’adoration perpétuelle dans la basilique Saint-Pierre, les processions de la Fête-Dieu, le chapelet chaque premier samedi du mois, les vêpres du 31 décembre, dernières vêpres de l’année, qui avaient lieu d’abord chez les jésuites, ensuite à la basilique Saint-Pierre. »…
Avec l’accord de Monseigneur Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Editions M, Cracovie 2008