Lorsque je demande à l’archevêque quel réveillon de Noël était pour lui le plus remarquable, il répond sans hésitation que c’était le réveillon de l’Année Jubilaire. Ainsi que la messe de minuit que Jean-Paul II attendait tant. Je me souviens que le Saint-Père vivait profondément cette messe de minuit – dit-il. Il corrigeait le texte jusqu’au dernier moment. Il écrivait encore quelque chose même après le réveillon de Noël. Cela ne s’est jamais produit auparavant. Les années précédentes, tout était prêt un mois avant Noël. Des traductions devaient être faites et le texte distribué aux journalistes à l’avance. C’était tout un processus. Et ici, le Saint-Père a fait les dernières corrections quelques heures avant la messe de minuit. Je demande quelles étaient ces corrections. Mais l’archevêque soutient qu’elles étaient mineures. Parfois un mot, parfois une partie de phrase. Pas le sens, mais la forme. Pour que ça sonne mieux. Je me souviens que le père Stanisław insistait déjà – dit-il. – Il expliquait que les journalistes attendaient déjà. Le pape tenait à que les paroles soient percutantes. Ce devaient être des paroles qui conduiraient nous tous – l’Église – dans le nouveau millénaire. Et elles l’étaient.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013