Le Saint-Père l’appréciait beaucoup 

Je me souviens d’un soir vers la fin du pontificat. Le Saint-Père était très faible. À un moment donné, il a eu une légère crise cardiaque. Nous avons immédiatement appelé le Dr Buzonetti. Il habitait près du Vatican, non loin du château Saint-Ange. Il a dit qu’il viendrait de suite.

Le père Stanisław est resté avec le pape et j’ai couru jusqu’à l’ascenseur pour chercher le médecin. En partant, le Saint-Père a dit : « Je vais mourir ». J’étais très affecté. La petite cour de Sixte V était complètement vide. Chaque seconde durait une éternité. « Où est le Dr Buzonetti ? » – Je n’arrêtais pas de me poser cette question. J’étais très nerveux. Je me disais : « J’attends ici dans cette cour vide, et là le Pape se meurt. J’était complètement impuissant. Je pensais que mon cœur allait se briser.

– Le Dr Buzonetti aurait eu deux personnes à sauver.

– On n’était pas loin! Il est venu très vite, mais pour moi cela a duré une éternité. Dès qu’il est apparu, nous sommes montés en un rien de temps. Nous avons couru vers le Saint-Père. Le médecin a commencé l’examen. Le Pape répéta : « Je vais mourir. Et il a ajouté : « j’ai réalisé que le cardinal Sapieha est mort alors qu’il avait exactement le même âge que moi». Buzonetti a immédiatement répondu : « S’il vous plaît, ne dites pas de telles choses ! Rien de tel n’arrivera ! Après avoir pris les médicaments, tout ira bien ».

En effet, après avoir administré les médicaments, la santé du Pape s’est considérablement améliorée. C’est l’une des nombreuses situations où le médecin personnel a été rapide, déterminé et efficace. Un homme bon. Le Saint-Père l’appréciat beaucoup et  suivait ses recommandations.

Secrétaire de deux papes – entretien avec Mgr Mieczyslaw Mokrzycki.

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