Des audiences pour des groupes de Pologne avaient eu lieu dans la salle Clémentine, au deuxième étage du Palais apostolique. Parfois il y avait beaucoup de monde. Vers 18 h 30, une telle audience devait avoir lieu. Le père Konrad Hejmo, l’accompagnateur des pèlerins polonais, a amené trop de fidèles, 400 ou 500 personnes. Il y avait foule, tout le monde voulait se rendre chez le Pape. Le Père Hejmo, dans son livre «Témoins de sainteté», a rappelé ces moments: «il y avait beaucoup trop de groupes. J’avais prévu d’en laisser certains dans les couloirs et de présenter autant de personnes qu’il y avait de places dans la salle Clémentine. Les groupes suivants devaient venir après ceux qui avaient déjà rencontré le Pape. Quand j’ai commencé à les mettre en place, j’ai été informé que le Pape était en route. Tout le monde s’est entassé dans la salle. Il y avait une terrible confusion. Puisque les groupes ne pouvaient pas être séparés, le père Stanisław a ordonné aux personnes rassemblées de se déplacer vers les murs, et le Saint-Père passait lentement, s’arrêtait et les photographes prenaient des photos. Le premier grand groupe a dû quitter la salle après le passage du Pape. Bien sûr, les gens étaient très mécontents. ” Le Saint-Père avait du mal à passer. Il s’approchait d’un groupe, parlait un moment et prenait une photo ensemble. La confusion était incroyable. Et le bruit – tout le monde voulait dire quelque chose. À un moment donné, l’un des prêtres a crié: «Saint-Père! Voici ma mere. Elle est venue exprès pour Vous rencontrer! ». Je dois avouer que dans ce tumulte je ne l’ai pas entendu. Ce n’est qu’après avoir quitté la salle que le pape m’en a parlé. Et il a ajouté: “Mieciu, dis au père Hejmo d’amener la mère de ce prêtre, car je ne l’ai pas saluée comme il se doit.” Le père Konrad Hejmo a rappelé les paroles de ce prêtre: «Son cri était plein de désespoir, même s’il était perdu dans la foule et que tout le monde ne l’avait pas entendu. Les services de sécurité ont rapidement demandé aux pèlerins de partir, donc je n’ai même pas vu le visage du prêtre. Après l’audience, je l’ai cherché dans toutes les maisons et pensions où logeaient habituellement les prêtres, mais en vain. Au bout de quelques heures, j’ai finalement réussi à trouver le prêtre. Le Saint-Père l’a invité ainsi que sa mère à la messe dans la chapelle privée, puis il les a rencontrés.
« Secrétaire des deux papes – une interview avec Mgr Mieczysław Mokrzycki » ; édition Wydawnictwo Literackie .
