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Le Saint-Père était très intéressé par ce livre

C’était une Polonaise, Ursuline de l’Union Romaine – sœur Emilia Ehrlich. Elle n’était pas employée au Vatican. Elle venait chez le Saint-Père tous les lundis avec les résumés de quelques livres. Puis un court dialogue s’engageait. Elle soulignait et expliquait certains points. Le Pape demandait des détails. Je me souviens qu’à plusieurs reprises, après son départ, le Saint-Père a dit que cette sœur avait un grand potentiel intellectuel, qu’elle était très talentueuse et qu’il l’admirait pour l’excellente préparation du résumé. Une fois, il s’est tourné vers moi et a dit: “Cette sœur est impressionnante.”

– Quels livres avez-vous lus au Saint-Père? Je suppose que ce n’étaient pas les romans policiers?

– Je n’ai lu aucun roman policier (sourire). Mais des livres de divers domaines, par exemple, la littérature, l’histoire. Bien sûr, également en théologie et en dogmatique. Avec ces livres, le Saint-Père disait assez souvent: “Passons au chapitre suivant”. Je continuait de lire, et au bout d’un moment il disait de nouveau: «Je le sais. Passons au chapitre suivant ». Je pense qu’il en savait beaucoup plus que les auteurs et qu’il ne trouvait souvent rien de nouveau dans ces lectures.

– En lisant les livres au Pape, vous êtes-vous intéressés à leur contenu? Ou étiez-vous plutôt concentrés à la meilleure lecture possible du livre?

– Tous les deux. Il n’était pas difficile de lire et de retenir le contenu pour soi-même. Je me souviens combien j’étais impressionné par les faits de la vie de la sœur Urszula Ledóchowska, fondatrice des Ursulines du Cœur agonisant de Jésus, appelées les Ursulines grises. Avant cela, je n’en connaissais pas beaucoup. Le Saint-Père était également très intéressé par ce livre. Quand je le lisait, il disait de la sœur Ledóchowska: «Quelle grande personnalité ! Quelle merveilleuse intelligence! “

« Secrétaire des deux papes » – l’interview avec Mgr Mieczysław Mokrzycki – édition Wydawnictwo Literackie.