Il parlait de la souffrance des enfants presque chaque année. En 1983, il disait: “Le jour de l’inauguration de mon pontificat, j’ai dit “ouvrez grand les portes au Christ “. Aujourd’hui, je vous dis: ouvrez grand les mains pour donner à vos frères dans le besoin tout ce que vous pouvez! N’ayez pas peur! Soyez tous et chacun de nouveaux et infatigables ouvriers de l’amour du Christ! ” En bon père de famille, il encouragait: “Chacun de nous est un bon Samaritain! Par vocation! Par devoir! Le bon Samaritain vit par amour”. Il semblait que le Saint-Père disait l’évidence – explique l’archevêque Mokrzycki. Mais quand il appelait à une révision de sa vie et à la confronter à la parole de Dieu, cela donnait à réfléchir. Celui qui l’écoutait attentivement entendait que le Saint-Père appelait à réfléchir sur soi-même et à se demander: est-ce que je vis comme le voudrait le Christ? Est-ce que je vis comme je le dis? Parce qu’il ne suffit pas de dire: je crois. En 2001, Jean-Paul II disait: “Dans le monde moderne, outre les charitables témoins de l’Évangile, il y a aussi des baptisés qui, entendant un appel difficile à se mettre en route pour Jérusalem, adoptent une attitude d’opposition silencieuse et parfois même de rébellion ouverte”. Il expliquait cela par le fait que la prière était «vécue plutôt de manière superficielle et que la parole de Dieu n’affectait pas la vie». Il disait à propos du Carême que c’était le don de Dieu que l’on doit savoir l’accepter avec humilité, en restant dans la vérité et en pensant combien l’enfant de Dieu est en moi. En inclinant la tête et en arrêtant de croire que nous vivons pour ce qui est sur terre. Parce que – comme il l’a rappelé – “notre patrie est au paradis”.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde” – édition Znak, Cracovie 2013.