La guerre, pour Jean-Paul II, n’est pas un concept théorique ou virtuel. Le jeune Karol Wojtyła, dont le père était lui-même militaire, a connu dans sa chair les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, depuis les premiers bombardements hitlériens sur Cracovie en 1939 jusqu’à la libération du camp d’Auschwitz par l’Armée Rouge en 1945. A peine installé sur le trône de saint Pierre en 1978, il entreprend de désamorcer avec succès le conflit armé entre l’Argentine et Chili.
Extraits de discours de JP2 : Auschwitz – juin 1979 ; ONU – septembre 1979 ; encyclique Centissimus annus – mai 1991 ; Vilnius – septembre 1993 ; Corps Diplomatique au Vatican – janvier 2003
« Je suis fils de la nation qui, dès le premier jour de la Seconde Guerre mondiale, en a subi les plus graves atrocités (..) La guerre a laissé de profondes blessures dans la vie des hommes, des familles, des nations et des pays (…) D’une bataille de soldats, elle est devenue une « guerre totale » qui n’a épargné personne.
(…) La guerre porte avec elle une augmentation démesurée de la haine, de la destruction, de la cruauté (…) Les responsables des guerres ne sont pas seulement ceux qui en sont directement la cause, mais aussi ceux qui ne font pas tout pour les empêcher (…)L’Église catholique, en tous les lieux de la terre, proclame un message de paix; elle prie pour la paix, elle éduque l’homme à la paix.
(…) On écrit pas la paix avec des lettres de sang, mais avec l’intelligence et le cœur ! (…) La vrai paix n’est jamais le résultat de la victoire militaire, elle suppose l’élimination des causes de la guerre et l’authentique réconciliation entre les peuples
(…) Que jamais plus les personnes et les peuples ne se dressent les uns contre les autres ! Chaque fois qu’éclate un conflit, c’est le monde entier qui souffre et qui est défiguré ! (…) Engageons-nous solennellement à ne plus jamais permettre que la guerre soit un moyen de résoudre les conflits ».
Avec l’accord de Bernard Lecomte « Le monde selon Jean-Paul II » ; Tallandier 2018