La période la plus difficile a commencé début février…

Parfois, lorsque nous étions à table, nous remarquions que cela le fatiguait beaucoup. Il essayait de maîtriser le tremblement de son bras, mais cela n’était plus possible. Il s’irritait alors, frappait l’accoudoir du fauteuil, comme s’il voulait dire : « Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi ne puis-je arrêter cela ? » Il nous arrivait parfois de voir ce geste lors des audiences générales. Mais c’était des situations ponctuelles. Je le regardais alors et me disais qu’il devait beaucoup souffrir. Il avait toujours été fort, il avait toujours débordé d’énergie et mené une vie très active, et il devait maintenant s’habituer à être tout autre, plus faible.

– Mais, concrètement, rien ne changeait dans le programme de la journée ?

– Malgré notre insistance pour qu’il dorme plus, lise moins, limite ne serait-ce qu’un peu ses pratiques religieuses, il n’y avait rien à faire. Il ne voulait pas en entendre parler. Peut-être que la dernière année ou les deux dernières années, il se levait quand même une demi-heure plus tard. Mais il ne voulait rien supprimer au programme de la journée. Et il priait sans doute encore plus que d’habitude.

– La période la plus difficile a commencé début février…

– C’était le 1 février. L’après-midi, le Saint-Père a commencé à dire qu’il avait mal lorsqu’il déglutissait. Le soir, la douleur s’intensifiée et il a commencé à suffoquer.

– Vous l’avez alors conduit à l’hôpital ?

– Vers vingt-deux heures, la décision a été prise de partir pour la clinique Gemelli. Les examens ont démontré l’infection du larynx et de la trachée. Dans la nuit, le Saint-Père a fait plusieurs arrêts respiratoires.

Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »

Edition M, Cracovie 2008