La culture était l’un des grands domaines d’intérêt de Karol Wojtyła. Il suffit de mentionner les rencontres annuelles à Castel Gandolfo avec des scientifiques et des philosophes. Ces rencontres ont été l’occasion de dialoguer, d’échanger des réflexions, mais lui ont également servi de source d’information sur les progrès accomplis par l’esprit humain dans son développement et si ces progrès servent la vie et la dignité humaines.
Ici émerge le concept de culture comme base du développement global de l’être humain. Selon Jean-Paul II, la culture rend l’homme encore plus l’homme, encore plus humain. La culture a des racines, des principes et des valeurs qui définissent l’éthique de la nation et les principes de la vie sociale. Dans la culture aussi, et donc dans la mémoire, la nation trouve ses racines et la source de la défense de sa propre identité et de son indépendance. C’est ce que faisait la Pologne au cours de la longue et douloureuse période de partition et d’occupation.
Le Pape polonais a évoqué toutes ces questions dans l’environnement culturel le plus séculier, à l’UNESCO, avant de les répéter dans Fides et ratio. Là, il a fait valoir qu’une combinaison positive de foi et de culture peut devenir une véritable alternative à un monde dépourvu d’éthique et marqué par le matérialisme et l’injustice.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage” ; édition TBA. Varsovie 2007
