Je prenais les affaires en main

Pendant les cinq dernières années de la vie de Jean-Paul II, je n’ai été missionné qu’à sa disposition et à celle de ses proches. Je commençait mon travail comme avant en venant au bureau d’Autoparco à sept heures du matin, je signais divers documents, je m’occupais d’autres petites affaires, puis à partir de huit heures j’étais au service de l’appartement papal. Le plus souvent, le père Stanisław Dziwisz m’appelait immédiatement et m’envoyait aller chercher des invités spéciaux que je devais amener à une rencontre privée avec le Saint-Père, ou la sœur Tobiana, la supérieure des Sœurs du Sacré-Cœur de la Maison Papale, me demandait de faire des courses. Chaque jour, les produits laitiers et la viande de la ferme papale de Castel Gandolfo étaient amenés au Vatican dans une petite camionnette par un chauffeur, toujours le même chauffeur qui livrait la marchandise à l’épicerie et directement dans la cour de l’appartement papal. Mais quand il arrivait qu’il manquait quelque chose ou qu’il y avait autre chose à faire, je prenais les faires en main. Mon temps de travail n’était absolument pas réglementé. Souvent, les invités qui venaient chez le Saint-Père pour le dîner – qu’ils soient évêques, prêtres ou laïcs – devaient être déposés après le dîner à l’endroit de leur hébergement à Rome, et c’est moi qui m’occupais de ce transport.

J’étais également responsable de l’état technique de tous les véhicules dans lesquels je conduisais le pape, ce qui était directement lié à sa sécurité.

Magdalena Wolińska-Riedi “Ça s’est passé au Vatican”
Éditions Znak. Cracovie 2020