Ils décidèrent ensemble d’agir

Quand à Rome on s’aperçut que de nombreux évêques ne réussissaient pas à résoudre des cas difficiles dans leurs diocèses, en appliquant les normes formulées dans le nouveau Code, ou en passant par les tribunaux diocésains respectifs, le Saint-Père et le cardinal Ratzinger décidèrent ensemble d’agir. De fait, le 20 avril 2001, un document fut rendu public, qui prévoyait que l’abus sexuel sur un mineur de la part d’un clerc soit inscrit dans la liste des délits canoniques dont le traitement était réservé exclusivement à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

C’est pour cela que je considère comme une insulte– je le répète : une insulte ! – le fait que certains continuent à mettre en opposition, sur cette question, Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger (d’abord comme préfet de la Congrégation et ensuite comme pape), attribuant à l’un et à l’autre la volonté d’occulter cette plaie épouvantable.

Cependant, il est vrai que si le Pape n’est pas aidé et il n’est pas soutenu pas le collège épiscopal, il peut rencontrer de grosses difficultés pour assainir certaines situations, si graves et scandaleuses qu’elles puissent être. Il suffit de rappeler la lettre si déchirante que Benoît XVI a écrite aux catholiques d’Irlande, après la découverte d’une scandaleuse attitude de certains évêques de ce pays. A plus forte raison – c’est une rumeur que l’on a souvent entendue dans les dernières années du pontificat de Jean-Paul II – le Pape peut se trouver en difficulté pour prendre des décisions quand il est malade, gravement malade…

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »

Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013