Mère Teresa et Karol Wojtyła avaient un lien profond. Malgré des parcours de formation différents, ils étaient tous deux des personnes de nature contemplative. C’est grâce à la dimension mystique de leur âme qu’ils se sont engagés dans des activités caritatives, sociales et apostoliques. Mère Teresa est venue dans les basses terres de Calcutta pour se consacrer aux lépreux et aux mourants. Karol Wojtyła a survécu à la guerre et à l’oppression de deux systèmes totalitaires. Leurs chemins se sont entrecroisés en donnant le témoignage de la plus haute valeur par l’exemple de leur propre vie à chaque personne, même si elle était la dernière dans la hiérarchie sociale.
Tous deux ont utilisé le langage gestuel caractéristique des témoins – des gestes forts, audacieux, perçus sans ambiguïté par les contemporains, même s’ils ne sont pas chrétiens, même s’ils ne sont pas croyants.
Il y avait entre eux un fil spirituel de compréhension, propre à ceux qui aiment Dieu d’un amour absolu. Cela a permis de développer une profonde amitié et une compréhension mutuelle. Ils n’avaient pas beaucoup à parler, ils lisaient dans leurs pensées immédiatement. Ils se sont rencontrés au début des années 70 et cette relation s’est renforcée lorsque Karol Wojtyła est devenu pape. Mère Teresa m’informait à chaque fois de son séjour à Rome et elle venait voir le Saint-Père. Elle lui parlait du développement de la communauté des Missionnaires de la Miséricorde, des nouvelles maisons qu’elle a réussi à ouvrir dans des pays inaccessibles à l’Église catholique, comme la Russie.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Maison d’édition TBA. Varsovie 2007