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Il voulait que nous saisissions la profonde symbolique de ce qui se passe

Le Saint-Père était toujours très affecté. Comme s’il était toujours étonné d’apprendre que le Christ est vraiment ressuscité. Il a dit aux fidèles que c’était un message bouleversant qui “a changé le cours de l’histoire”. Et que si le Christ était resté en esclavage, l’humanité aurait perdu dans une certaine mesure sa signification. Il répétait que l’Église et le monde entier veille, car “l’heure de la victoire du Christ sur la mort est la plus grande heure de son histoire”. Il a parlé de la plénitude de la liturgie et de la vigilance, qui n’est pas seulement présence mais aussi méditation. Car – ici il s’adressait directement à Jésus – “à la fin de ton heure, tu feras mourir la mort”. Cette nuit est une nuit d’amour et d’espoir. Cette nuit-là, ils reviennent avec de l’eau et du feu. Cette nuit-là, le Saint-Père a baptisait et confirmait des gens du monde entier – dit Mgr Mokrzycki. Baptisé comme symbole d’une vie nouvelle. Jean-Paul II  expliquait que depuis les temps les plus reculés, l’Église n’a rien trouvé qui reflète mieux la réalité de la nuit de la Veillée Pascale. “Parce que rien ne reflète plus  ce passage du Christ, c’est-à-dire la Pâque, que ce sacrement” – disait-il. Et rien ne nous rapproche plus du Christ, de sa nuit pascale, cette seule et unique nuit messianique.” Cette nuit-là, l’amour se révèle plus fort que la mort et le péché – dit l’archevêque. Le jour l’emporte sur la nuit. La lumière vainc les ténèbres. Le Saint-Père voulait que nous comprenions le profond symbolisme de ce qui se passe.

L’eau et le feu jouent un rôle important dans la liturgie. Et pourtant l’eau et le feu peuvent détruire, emporter tout ce qu’ils rencontrent sur leur chemin. Et ici, ils sont une force bénie qui donne la vie et la lumière. Cela dépend de nous ce que nous faisons de cette eau et de ce feu.

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013