Lorsqu’on pense à la façon dont tout cela était lié, cela donne la chaire de poule. La manière dont la Providence le guidait. De Bethléem à Bethléem, pourrait-on dire. L’histoire a bouclé la boucle. Et Jean-Paul II disait alors : « Au premier Noël de mon ministère en tant que successeur de l’apôtre Pierre, j’ai exprimé publiquement mon grand désir de commencer mon pontificat à Bethléem, dans la grotte de la Nativité. Ce n’était pas possible alors, et cela n’a pas été possible jusqu’à présent. Mais aujourd’hui, comment ne pas louer le Dieu de toute miséricorde, dont les Chemins sont mystérieux et dont l’amour ne connaît pas de fin, de m’avoir conduit sur le lieu de naissance du Sauveur en cette année du Grand Jubilé ? Bethléem est le cœur même de mon pèlerinage jubilaire. Les chemins que j’ai empruntés m’ont conduit à ce lieu et au mystère qu’il proclame.”
Pour moi, le plus beau moment de ce pèlerinage a été la Messe au Cénacle – rappelle Mgr Mokrzycki. Deux mille ans plus tôt, c’était la dernière Cène là-bas, où Jésus a institué l’Eucharistie et le sacrement du sacerdoce. Et puis j’ai regardé notre bien-aimé Saint-Père célébrer la messe devant l’autel. C’était une grande émotion pour moi. C’était aussi une grande émotion pour Jean-Paul II. (…) Le Saint-Père était visiblement touché et heureux. Il a voulu prolonger sa joie de célébrer la Messe ici, en restant seul pendant vingt-cinq minutes en prière. Je me souviens que le Saint-Père a prié longtemps alors – se souvient Mgr Mokrzycki. Au cours de l’homélie, il a dit qu’il était impatient de visiter ce lieu en tant que pèlerin.
Avec l’accord de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013
