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Il sortit la main de sa poche et lui donna un bonbon

Un dimanche, en visite dans une paroisse romaine, le Saint-Père vit déboucher de la foule un petit garçon de neuf ou dix ans, le visage éveillé, une main dans la poche. Le pape fit signe aux gendarmes de le laisser passer, et le garçon commença à lui raconter que sa mère était encore en train de se préparer et que lui pendant ce temps était allé devant, tout seul. Il lui dit,  aussi, qu’il lui avait apporté un cadeau. « Je suis pauvre, je ne peux te donner que ça. » Il sortit la main de sa poche et lui donna un bonbon. Jean-Paul II le prit, le porta à son cœur et le remercia : « Mais je ne le mérite pas. »Eh bien, ces paroles, le pape Wojtyła les a répétées d’innombrables fois, par exemple quand dans ses discours improvisés il devait remercier, spécialement durant ses voyages.

Le geste de cet enfant, apparemment simple mais d’une extraordinaire pureté, enseigna au chef de l’Église catholique comment un petit – à l’inverse d’un comportement « adulte » – était capable d’exprimer l’expérience radicale de la gratuité. Il en fut de même quand un enfant de San Francisco, malade du sida, enseigna au pape Wojtyła, lorsqu’il le serra contre lui, comment on pouvait continuer à vivre avec une maladie aussi terrible et injuste, en s’abandonnant, serein, dans les bras du Seigneur.

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »

Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013