Le pape Wojtyła a finalement beaucoup plus prêché la paix que ce que demandait le concile Vatican II. Il s’est totalement opposé au recours aux armes comme moyen pour instaurer la paix entre les États. Il a aussi abandonné cette vision absolutiste d’une époque où seul le catholicisme semblait être le garant moral de l’ordre international. Il a aussi appelé toutes les religions – lors de la fameuse Journée mondiale de prière à Assise en 1986 – à redécouvrir cette aspiration à la paix qui les fonde et les constitue. En conclusion, il pourrait sembler que Jean-Paul II soit sorti toujours battu des combats qu’il eut à mener au cours de son pontificat. Il n’en est rien. Si l’on accepte de regarder les choses sans idées préconçues et sans œillères idéologiques, on doit reconnaître que le pape Wojtyła a chaque fois réussi à proposer une « vérité » différente de celle que les dictateurs ou les puissants (un individu, une organisation ou un État) prétendaient imposer. Le Saint-Père a réussi à démontrer combien à travers l’histoire, malgré tout mène le monde vers l’unité, de façon inévitable et irreversible.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013