JAN KUCHARZYK/EAST NEWS

Il se tenait là à le regarder, à le bénir

C’était le jour des funérailles. Le vent avait fermé doucement les pages de l’évangile posé sur le cercueil. C’était presque un signe que Karol Wojtyła avait terminé son aventure terrestre, et qu’il se trouvait maintenant face à face avec le Père. Et pourtant, il semblait encore tellement vivant, tellement présent ! Quand le cardinal Ratzinger, en conclusion de son homélie, avait dit qu’il se tenait là à le regarder, à le bénir, beaucoup s’étaient retournés, convaincus de le voir apparaître à la fenêtre.

Et voilà le moment du départ. Après avoir tourné le cercueil vers la place, comme pour lui permettre de porter un ultime regard vers son peuple, les porteurs étaient entré dans la basilique pour descendre dans les grottes, jusqu’à la tombe. Alors, à cet instant, don Stanisław s’était mis à penser qu’il l’avait accompagné pendant près de quarante ans, d’abord à Cracovie, ensuite au Vatican. Et maintenant ? « Au moment de la mort, il est parti tout seul. » C’est le fait de n’avoir pas pu le suivre qui avait tant touché don Stanisław . « Et maintenant ? De l’autre côté, qui l’accompagne ? »

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »

Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013