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Il savait qu’il pouvait compter sur nous dans chaque situation

Il n’y avait pas encore d’infirmiers à la maison, ils ne sont venus que la dernière semaine. Il y avait nous, les plus proches. Nous aidions le Saint-Père à se laver, à s’habiller. Nous l’aidions à se mettre au lit, nous l’aidions à manger, lorsqu’il avait du mal à avaler et que cela le faisait souffrir. Nous coupions alors tout en petits morceaux ou les mixions. Et nous le nourrissions lorsque c’était nécessaire.

-Ne s’énervait-il pas ? N’en était-il gêné ?

-Il commençait sans doute à en avoir l’habitude. Il avait été si souvent malade, avait été hospitalisé tant de fois. Il y était habitué et en était certainement reconnaissant. Je ne pense pas que cela le gênait. Il savait qu’il pouvait compter sur nous dans chaque situation. Nous étions comme sa famille. D’ailleurs, il s’efforçait toujours de surmonter sa faiblesse. Pour que les autres aient le moins de travail possible à cause de sa faiblesse. La situation n’était donc pas mauvaise. Le mercredi le 23 février, Jean-Paul II fit une allocution lors de l’audience générale. Il était assis dans sa bibliothèque, les fidèles, dans la salle Paul VI et sur la place Saint-Pierre, le voyaient sur les écrans. Le discours du Pape était retransmis par la télévision. Sa voix était enrouée, mais on entendait chaque mot distinctement. Il salua les Polonais, remercia tout le monde pour la présence, invita chacun à ouvrir son cœur à une conversion sincère et profonde. Le soir, il y eut une brusque dégradation provoquée par de violentes suffocations. Les médicaments ne le soulageaient pas. Le cardinal Jaworski administra au Saint-Père le sacrement des malades.

-Le Pape passa une nuit difficile ?

-Très difficile. Ces suffocations incommodaient beaucoup le Saint-Père. Mais il restait calme. Beaucoup plus calme que nous. Nous craignions le pire. Il dormit un moment, mais pas longtemps. Le matin il se sentait un peu mieux, il a même célébré la messe, mais vers midi, les suffocations ont repris. La décision a été prise de nous rendre à la clinique.

Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »

Edition M, Cracovie 2008