Je disait qu’il était heureux comme un enfant le jour de la Résurrection du Seigneur, et cette joie ne correspondait en rien à ces paroles graves et dramatiques – dit l’archevêque – mais elle était en lui. Et je pense qu’elle est venue par étonnement. Le Saint-Père lui-même disait à plusieurs reprises que le mystère de la résurrection l’étonnait beaucoup. Et que cet étonnement s’accompagnait d’incrédulité. Comme près de deux mille ans plus tôt, il accompagnait les apôtres et les femmes qui venaient au tombeau au lever du soleil. Il a dit que c’était notre expérience de toute l’Église aujourd’hui, nourrie par le message de Pâques qui en témoigne. “Ceux qui trouvent le tombeau vide témoignent” – expliquait-il. Ceux qui ont vécu la présence du Ressuscité.” Il nous rappelait constamment que c’était très sérieux – souligne l’ancien secrétaire pontifical. Que tout cela s’était vraiment passé. Que nous sommes redevables à Dieu qui nous a donné la chance d’avoir la vie éternelle. La vie – le mot clé du mystère de la croix. “Le dernier mot de Dieu sur le destin humain n’est pas la mort mais la vie”- a-t-il dit – “pas le désespoir, mais l’espoir. L’Église appelle aussi les gens d’aujourd’hui à cette espérance. Elle leur annonce la nouvelle incroyable et vraie : le Christ est ressuscité ! Que le monde entier ressuscite avec lui ! Alléluia!”.
Ce dimanche était toujours exceptionnelle. – l’archevêque réfléchit. – Après Urbi et Orbi nous rentrions chez nous. C’était joyeux, c’était paisible. Le Saint-Père invitait quelques personnes à déjeuner, généralement des cardinaux, des évêques et des prêtres polonais travaillant au Vatican. Après le déjeuner, nous nous reposions. Le Saint-Père avait plus particulièrement besoin de ce repos après tout le Triduum Pascal. Et le lundi de Pâques, nous étions en route pour Castel Gandolfo – dit l’archevêque. Pendant une semaine pour se reposer un peu.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013