En Occident, régnait un climat culturel et social profondément marqué par l’individualisme qui n’annonçait rien de bon. C’est en 1994, lors de « l’Année de la famille », qu’une véritable attaque a été déclenchée contre l’institution de la famille, qui a miné sa nature, sa stabilité, sa fonction de cellule de base de la société, et a même remis en cause le sens de la l’amour des époux. (…)
Je me souviens d’un dimanche dans l’une des paroisses romaines. Le Saint-Père a soudain omis le texte du discours qu’il avait préparé, il a donné l’impression qu’il voulait évacuer ce qu’il avait dans le cœur : « Il faut être courageux et sans peur ! ». Il a essayé d’adoucir son ton pour montrer que le Pape par nature est “un homme doux” – il l’a littéralement dit ainsi. Il n’a pas pu s’empêcher : “Mais quand il s’agit de règles, il faut rester rigoureux !”
Pour lui, la famille était un élément vital. Il était convaincu que l’avenir de l’Église, de la société et des nations reposait sur la famille. Il souffrait de voir le mot « famille » disparaître progressivement des documents des organisations internationales pour être remplacé par d’autres termes très ambigus et très généraux. (…) Après tout, la nature d’un homme et d’une femme ne peut pas être changée ! Analyser un certain ordre biologique-corporel rigide qui existe encore entre les deux genres est une chose, et renverser le sens des mots « et il créa une femme et un homme» en est une autre. Si nous n’obéissons pas aux lois de la nature, nous mettons l’avenir de l’humanité en danger ! Pour les “dommages” faits aujourd’hui, nous devrons tragiquement payer demain ! Dans ce domaine, il y a eu une bataille que Jean-Paul II a dû livrer au monde moderne, ou du moins à une fraction du monde moderne. Que devait faire le Pape ? Accepter la faiblesse humaine ? Il n’a montré que le bon chemin, celui qui est en ligne avec l’œuvre du Créateur. Il a seulement essayé de suivre les traces du Christ. Il était le berger qui conduisait ses brebis. Il n’était pas compris ou bien on ne voulait pas le comprendre.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Maison d’édition TBA Marketing Communication. Varsovie 2007