Jean-Paul II ne s’y attendait pas. Bien sûr, il pensait que ce système, avec son injustice sociale et sa faiblesse économique, était voué à l’effondrement. Cependant, l’Union soviétique est restée une puissance territoriale, politique, militaire et nucléaire. C’est pourquoi le Saint-Père ne se considérait pas – comme il le disait en plaisantant – comme un prophète, il ne pensait pas que le renversement du communisme viendrait si vite. Et que le processus de libération peut être rapide comme un éclair et sans effusion de sang. (…) Le Saint-Père a reconnu ces événements comme l’une des plus grandes révolutions de l’histoire. Du point de vue de la foi, il l’a traitée comme une intervention de Dieu, comme une grâce. La chute du communisme et la libération des nations du joug du totalitarisme marxiste étaient pour le Pape sans aucun doute liés aux révélations de Fatima, avec lle fait d’avoir confié lemonde, et en particulier la Russie, à la Mère de Dieu, comme elle le demandait à l’Église et au Pape. “S’ils acceptent ma demande, la Russie se convertira et il y aura la paix, sinon, ses erreurs se répandront dans le monde entier” – il a été écrit dans les deux premières parties du “secret”.
Le 25 mars 1984, place Saint-Pierre, devant la statue de la Mère de Dieu spécialement apportée de Fatima, en communion spirituelle avec tous les évêques du monde, Jean-Paul II a proclamé l’acte d’abandon à Marie. Il n’a pas mentionné la Russie par son nom, mais a clairement fait allusion aux nations qui “en ont particulièrement besoin”.
C’est ainsi que le souhait de Notre-Dame s’est réalisé. C’est alors que les événements conduisant à la désintégration du monde communiste ont commencé.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage” – édition TBA ; Varsovie 2007