Karol Wojtyła changeait le monde pour le mieux. Je voyais le même sentiment dans les yeux des gens partout dans le monde. Et pourtant il n’avait que deux mains et sa foi. Cependant, il laissait clairement comprendre que ce qui se passait autour de lui n’était pas son œuvre, mais celle de Dieu. Je me souviens encore de ses paroles lors du voyage en Géorgie, à l’occasion du dixième anniversaire de la chute du mur de Berlin : « C’est Dieu lui-même qui a fait tomber le mur de Berlin ». Comment un seul homme serait-il capable de transformer le monde à l’instar de ce qui se produisait partout où Karol Wojtyła apparaissait ? Peut-être avait-il raison, peut-être que Dieu agissait réellement à travers lui ? Ou peut-être que je me suis imaginé cette chaleur émanant de sa présence, que tant de personnes ont ressentie ?
– Écoute, c’est quoi cette sensation ? – j’ai demandé une fois à mon ami, le père Jarosław Cielecki, un prêtre de la suite papale.
Et il a répondu avec assurance :
– Cette sensation s’explique facilement. Le Pape t’aime, il aime tous les hommes, y compris ceux qui lui sont indifférents et même ceux qui ne le supportent pas.
Plus je passais de temps dans l’entourage de Karol Wojtyła, plus je me demandais si quelque chose de spécial, quelque chose de surnaturel se passait dans l’environnement de cet homme, ou si j’avais affaire à un produit de ma propre imagination. Chaque fois que je le rencontrais, il y avait ce vœu : « Que Dieu te bénisse ».
Andreas English. « Guérisseur. Miracles de saint Jean-Paul II ».
Maison d’édition WAM. Księża Jezuici. Cracovie 2015