Il se préparait toujours très méticuleusement pour la Semaine Sainte – dit Mgr Paweł Ptasznik. – Chaque année, c’était exceptionnel. Cela se passait comme ça au quotidien: le Saint-Père restait sur la terrasse pendant une heure après le petit déjeuner. Il priait et méditait. Puis il revenait et nous nous mettions au travail. Il me dictait un texte déjà logiquement assemblé, phrase par phrase . S’il l’écrivait à la main, il n’y aurait pas de suppressions. Finalement, il demandait à lire à haute voix ce qu’il avait dicté, et il me demandait généralement: «Qu’en penses-tu? C’était difficile pour moi au début. Que pourrais-je penser de ce que le Pape a écrit?! Et il a dit: “Alors écris-moi sur une page pour demain.” C’était différent avec le Jeudi Saint. Le prélat mentionne que la Lettre aux prêtres était le document que Jean-Paul II a lui-même écrit du début à la fin. Il voulait que ce texte nous inspire – dit-il. – Cette dernière lettre était unique. Là, il dit qu’il pense à nous, prêtres, alors qu’il est à l’hôpital, en cure et en rééducation, malade parmi les malades et dans l’Eucharistie, il joint sa souffrance à la souffrance du Christ. Il fait allusion au mystère de l’Eucharistie et du don de soi. Vous pouvez voir dans cette lettre qu’il dit au revoir – à nous, les prêtres, nous laissant, pour ainsi dire, un testament de service sacerdotal, un Credo.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tous” Maison d’édition Znak, Cracovie 2013