Il évoquait  des sujets très précis

Il y avait des années où, lors de son message de Pâques, il a faisait référence à des sujets très spécifiques, comme l’avortement. “Pâques apporte avec elle le message de la vie libérée de la mort, la vie sauvée de la mort”, a-t-il déclaré. “Que les pensées et les programmes pour sauver la vie humaine de la mort prévalent – pas les programmes qui voient les progrès de l’homme dans le droit de tuer une vie qui vient d’être conçue.” Il a appelait à l’aide aux populations tourmentées par la guerre, comme en Bosnie-Herzégovine au début des années 1990 : « Comment peut-n se taire aujourd’hui – en ce jour de paix – face aux sanglants combats fratricides dans la région du Caucase, face au terrible drame qui se déroule sans cesse en Bosnie-Herzégovine ? Qui pourra dire “je ne savais pas” ? Nul ne peut prétendre qu’il n’est pas affecté par cette situation tragique qui humilie l’Europe et menace gravement l’avenir de la paix. Chefs d’État et gens de bonne volonté, je m’adresse une fois de plus à chacun de vous avec un cœur plein de douleur : arrêtez la guerre ! Je vous en supplie, mettez fin aux atrocités indescriptibles qui piétinent la dignité humaine et offensent Dieu, le Père juste et miséricordieux ! ». Chaque guerre le touchait beaucoup – se souvient l’archevêque Mokrzycki. Il  regardait des reportages à la télévision et aussitôt il allait prier. Il est intervenu à de nombreuses reprises auprès des dirigeants de pays impliqués dans des conflits, les a reçus en audiences. Il a fait ce qu’il a pu pour parler à la conscience des responsables des guerres. Dans les dernières années de sa vie, il nous  rappelait qu’à travers sa mort, le Christ “a brisé le mur de séparation” et nous a tous réconciliés par la croix. “Et maintenant, il nous appelle, nous ses disciples, à éliminer tout ce qui engendre la haine et le désir de vengeance”- a-t-il expliqué. “Que la chaîne de la haine qui menace le développement harmonieux de la famille humaine soit brisée”- a-t-il déclaré un an plus tard. – Que Dieu nous préserve des dangers d’un conflit dramatique entre les cultures et les religions. »

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013