Au cours de la première année de son pontificat, il disait: “Le Christ lui-même nous montre dans l’Évangile un riche programme de conversion.” Il expliquait ce que sont le jeûne et l’aumône afin que nous comprenions bien de quoi il s’agit. «Le jeûne signifie la maîtrise de soi»- a-t-il dit – « une attitude exigeante envers soi-même, une volonté de renoncer non seulement à la nourriture, mais aussi aux voluptés et à divers plaisirs. Et l’aumône signifie la volonté de partager les joies et les peines avec les autres, de soutenir notre prochain, en particulier celui qui en a besoin, de partager non seulement les biens matériels mais aussi les dons de l’esprit. “
Jean-Paul II se préoccupait beaucoup des dons de l’esprit. Chaque vendredi du Carême le prédicateur pontifical prêchait une retraite pour le Saint-Père – se souvient l’archevêque Mokrzycki. Pour le Saint-Père, pour tous les cardinaux et employés de la Curie. Pendant le Carême, le Père Raniero Cantalamessa nous a préparait pour Pâques, comme pendant l’Avent pour Noël . L’archevêque raconte comment le Pape était très concentré pendant ces retraites, comment il écoutait attentivement en prenant des notes. Il y avait une grande humilité là-dedans – dit-il. – Mais aussi une certaine faim de la parole de Dieu. Il voulait vraiment se préparer pour ces Fêtes. Est-ce que quiconque se prépare si ardemment à la mort et à la résurrection de Christ? C’était important pour lui. Et il voulait vraiment que nous devenions meilleurs pendant le Carême. C’était le but de ce travail sur soi-même. Cette prière, le jeûne et l’aumône. C’est pourquoi il plaidait pour les plus faibles. Et il appelait nos consciences à nous sentir responsables de ceux qui souffrent de la pauvreté et de la faim.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde” – édition Znak, Cracovie 2013.