Il avait un regard si rieur et espiègle

L’archevêque Mokrzycki est convaincu que Jean-Paul II aimait Noël non seulement à cause des souvenirs sentimentaux d’enfance. Pas seulement parce qu’il avait la nostalgie du sapin de Noël et de la crèche, ou bien parce qu’il aimait chanter des chants de Noël. Mais parce que le Saint-Père aimait perdre du temps avec le Christ – dit-il. – Il aimait être proche de Lui. Et il ressentait un lien avec Lui qui le touchait particulièrement à la pensée de Dieu qui se fait homme et qui pleure couché dans une mangeoire, parce qu’on ne l’a accepté nulle part ailleurs. Il aimait et voulait embrasser le petit Jésus dans son cœur. Comme chaque enfant. Surtout celui qui souffre et qui n’a pas connu l’amour. Par conséquent, dans la Lettre aux enfants, le Pape a écrit que dans les événements liés à Noël, on peut reconnaître le sort des enfants dans le monde. (…) – “Le paradis est pour ceux qui sont aussi simples que les enfants – écrivait Jean-Paul II à ses petits amis – aussi confiants qu’eux, si pleins de bonté et de pureté. Seules ces personnes peuvent trouver leur Père en Dieu et devenir, par Jésus, aussi les enfants de Dieu. “ Le Pape a souligné la grande force de la prière de l’enfant, qui devrait être un exemple pour les adultes. Simple et confiante. “Totus Tuus”. Jean-Paul II était dans sa prière comme un enfant – dit l’archevêque Mokrzycki. – Il a fait confiance et s’est abandonné jusqu’à la fin à Jésus et à sa mère. C’est peut-être pour cela que sa joie avait aussi quelque chose d’un enfant. Et nous disons aujourd’hui qu’à Noël, il était comme un enfant. Il avait le regard rieur et espiègle d’un petit garçon qui n’a vieilli qu’un peu à l’extérieur. Et qui attend juste que l’arbre de Noël apparaisse à la maison, jusqu’à ce qu’il puisse regarder dans la crèche, jusqu’à ce qu’il mange toutes les gourmandises préparées par les sœurs pour le réveillon de Noël.

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tout le monde”

Editions Znak, Cracovie 2013