Il a toujours vécu en conformité avec ce qu’ il disait

« Dans nos célébrations de Noël, une place particulière avait la table autour de laquelle la famille se réunissait pour prier, partager le repas du réveillon de Noël, l’opłatek (pain azyme), échanger les vœux», – a dit un jour Jean-Paul II. – C’est une belle coutume de laisser à table une place libre pour un étranger. Ces gestes simples signifient beaucoup. Ils symbolisent la bonté du cœur humain, qui perçoit la présence du Christ chez une autre personne – en particulier chez une personne nécessiteuse – et invite à introduire le frère et la sœur dans l’atmosphère de la chaleur familiale, conformément au traditionnel dicton polonais : « Un hôte à la maison, c’est Dieu à la maison ». Ce vieux proverbe polonais nomme ce que j’ai observé et ressenti dans la maison papale – commente l’ancien secrétaire. Quoi qu’il en soit, le Saint-Père a toujours vécu en conformité avec ce qu’il disait. Il était cohérent ici, comme toujours. Et c’était merveilleux. C’est pourquoi les jeunes l’aimaient tant. Parce qu’il n’y avait pas de mensonge en lui. A propos de la table du réveillon, le Pape a aussi dit qu’elle crée une communauté humaine. Et que son sens devient encore plus clair quand il y a du pain dessus que chacun peut partager avec d’autres. “L’amour, le pardon, la paix avec Dieu et les gens trouvent une expression merveilleuse dans ce geste du réveillon de Noël” – a-t-il ajouté. Il savait que le pouvoir de cet amour, de ce pardon et de cette paix avec Dieu et les gens est énorme. « Qu’il règne dans les familles – a-t-il dit un jour – afin que, en se tenant devant la crèche ou devant le sapin de Noël, elles renforcent leur fidélité et leur unité.

Il savait que la force de la communauté de la table du réveillon de Noël était énorme. Qui d’entre nous ne se souvient pas de ce réveillon en famille, lorsque les disputes se calmaient à la table de réveillon, quand les larmes coulaient au moment du partage de l’opłatek (pain azyme) – dit l’archevêque. Il y a de la magie dans cette soirée qui n’est évidemment pas de la magie au sens de la sorcellerie. C’est l’amour du Christ pour l’homme. Le Saint-Père disait toujours qu’elle faisait des miracles. C’est elle qui ne peut pas être vaincue. Il faut juste savoir en puiser. Il faut lui ouvrir la porte.

Avec l’accord de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013