Il a appelé au Vatican des personnalités éminentes de tous les continents

Le Saint-Père a voulu que la Curie soit une expression vraie et transparente de l’universalité du catholicisme, sous tous ses aspects et pour tous. Il savait parfaitement que les Italiens étaient très intelligents et bien préparés  pour cela, et que l’Italie avait de grands mérites à rester fidèle au Christ et à la papauté. Cependant, son souhait était que le Saint-Siège soit la véritable “capitale” de toute l’Église, pas seulement d’un pays.

Il a appelé au Vatican des personnalités éminentes de tous les continents à collaborer avec lui dans la gouvernance centrale et à être en même temps des représentants des Églises locales au cœur du catholicisme. Celle-ci peut être définie comme une véritable manifestation visible de la collégialité épiscopale.

Parmi de nombreuses personnalités qu’il convient de citer, je pense au cardinal Francis Arinze du Nigeria ou au cardinal Roger Etchegaray, un Français à qui le Pape, en tant que « Messager de la paix », a confié de nombreuses missions difficiles dans les pays en guerre et dans ceux où un terrible le conflit venait de se terminer : du Liban à la Bosnie-Herzégovine, de l’Irak au Soudan.

En fait, ce n’est qu’avec l’encyclique Redemptoris missio (1991) que l’horizon de l’Église est devenu définitivement global. Avec ses voyages apostoliques, Karol Wojtyła « a accompagné » cette orientation de la mission évangélisatrice sur la ligne Nord-Sud. De cette façon, il a pu connaître les réalités tragiques des pays du Tiers-Monde et voir de ses propres yeux l’exploitation à laquelle ces pays étaient soumis par les nations riches, la pauvreté et le sous-développement socio-économique et culturel dans lesquels ils étaient englués.

 

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.

Maison d’édition TBA. Varsovie 2007