Bien sûr, d’autres nations – selon leurs capacités – ont leurs instituts ici, souvent développés et réputés dans le monde depuis longtemps. C’est un énorme raccourci. Cet échange de lettres entre Rome que Pierre a choisi comme sa demeure et dans laquelle il est mort, et les nouvelles Églises qui sont nées et se lèvent encore dans le monde, et qui sont construites sur le fondement romain de la foi, apporte de nouvelles valeurs et du sang frais à la structure universelle de l’Église. C’est ainsi que l’histoire de l’Église en Pologne et de l’Église universelle s’est développée à travers l’apport de l’Église de Pologne. Aujourd’hui, le plan devrait inclure la Maison de via Cassia, son programme et ses tâches sous cet angle. Ce n’est ni le moment ni le lieu de parler du programme ou des hypothèses structurelles de cette Maison. D’ailleurs, j’ai en partie commenté ce sujet à une autre occasion. Le reste sera complété par les chefs des différents départements, leurs associés et conseillers. Que cette Maison, cette institution, puisqu’elle se trouve à Rome, soit un point sensible marqué à la croisée des chemins – ceux qui partent de Rome vers le monde, vers la Pologne, et ceux qui mènent à Rome.
Il se trouve que j’ai récemment béni dans les grottes de la basilique vaticane, près du tombeau de saint Pierre et de plusieurs de ses successeurs, une nouvelle chapelle des Patrons de l’Europe – de saints Benoît, Cyrille et Méthode.
De plus, l’Université du Latran et l’Université catholique de Lublin ont organisé ces jours-là un colloque international sur les racines chrétiennes communes des Nations d’Europe. Ces deux faits, bien que de nature différente, sont très révélateurs. Leur tâche est de porter un regard plus complet sur les valeurs qui ont co-créé et continuent de co-créér l’Europe, sa culture, son profil spirituel – et de faire ressortir et éclairer davantage la contribution apportée à l’Europe, et donc au monde, par les grandes et nobles nations slaves. Cela devrait éclairer aussi ce que la Maison que vous m’offrez aujourd’hui est censée être – et ce qu’il faut y faire.
(Audience à l’occasion de la bénédiction de la Maison Polonaise. Le Vatican, le 7 novembre 1981.)
