Et je priais, je pleurais et je priais

Le 13 mai 1981, Ali Agca a tiré sur Jean-Paul II sur la place Saint- Pierre. Il a tiré pour le tuer. Plus tard, il dira : « Je sais que j’ai bien visé »
Avant, du vivant du Pape, je parlais souvent de cette journée tragique. Je pouvais en parler assez clairement, c’est-à-dire que je pouvais me souvenir de presque tout. Deux coups de feu tirés sur la place Saint-Pierre, parce que je n’en ai entendu que deux. Le Saint-Père tombant dans mes bras. Une course désespérée d’abord à l’infirmerie du Vatican puis à la polyclinique Gemelli. Une opération chirurgicale qui semblait interminable. Et le Dr Buzzonetti qui à un moment donné est sorti et m’a demandé d’administrer le sacrement des malades au Pape. Son état était grave, le pronostic vital engagé. Et je priais et priais, je pleurais et je priais. Puis quelqu’un a touché mon épaule et j’ai entendu la merveilleuse nouvelle : il a survécu !
Avant, du vivant du Pape, je pouvais parler de cette journée. De plus, j’ai voulu raconter l’histoire parce qu’il y avait un signe de soutien céleste qui a redonné vie au Saint-Père. Lui-même en était convaincu.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “J’ai vécu avec un Saint”
Maison d’édition Saint Stanislas BM. Cracovie 2013