Il n’y en avait aucun qu’il ne voulait pas rencontrer. L’archevêque ne se souvient pas de voir le Pape refuser de parler à quelqu’un. Les photos de la rencontre avec Ali Agca se sont répandues dans le monde entier et ont été pour le monde un témoignage vivant de force, d’amour et de pardon. Pour Mgr Mokrzyck également. Une dizaine d’années plus tard, Jean-Paul II lui a dit dans les appartements pontificaux qu’il n’avait pas appris grand-chose ce jour-là d’Ali Agca qui répondait à ses questions par des questions sur le troisième mystère de Fatima. Agca a dit au Saint-Père que cette balle était censée être mortelle. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi le Saint-Père avait survécu. Il n’y avait ni regret ni repentance en lui, il n’y avait même pas de mot “pardon”. Il demandait toujours quel était le troisième mystère de Fatima.
– Le Saint-Père vous a-t-il dit ce comment il le ressentait?
Il n’a pas dit ce qu’il ressentait à l’époque, mais cela devait être dur pour lui. Il a témoigné de la miséricorde envers le terroriste, mais il n’a pas réussi à bouleverser sa conscience.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Mardi était son jour préféré”
Édition M, Cracovie 2008
